• J'aime bien associer des musiques à mes chapitre en faites >.< Voilà pour la niaiserie :

     (Bon j'exagère un peu hein...)

     

    Chapitre 5

    Cette main pâle clouait Rosaline au mur froid de la salle non éclairée. Celle-ci se débattait comme elle pouvait, tout en aspirant un maximum d'air, la gorge presque entièrement bloquée par cette ombre noire.

    - S... S'il te plaît ! Lâche-moi ! Tentait-elle de hurler.

    - Il n'en ai pas question. Ça fait trop longtemps que j'attends ça.

    - C... Cora ? Cora c'est toi ?

    - T'as vraiment un gros problème ! Siffla l'autre. Je m'appelle Coraline, tu te souviens ? Hurlait-elle désormais en appuyant de plus en plus sur la gorge de Rose. CO-RA-LI-NE ! Tu te souviens ? Hein ? Coraline, ça ressemble à Rosaline !

    - Écoute-moi ! S'il te plaît ! Je suis désolée ! Lâche-moi !

    - Oh que non, certainement pas maintenant ! Pas après ce que tu m'as fais ! Tu m'as trahis Rosaline !

    - Je suis désolée ! Je peux t'aider ! S'il te plaît pardonne-moi ! Lâche-moi !

    - C'est trop tard pour m'aider ! Ma vie entière est déjà foutue ! Je vis un enfer depuis que je suis toute petite, par ta faute ! J'ai pensé que tu me croyais morte avec les autres, alors j'ai déjà pardonné, une fois, et je t'ai cherché pendant tout ce temps, pendant des années entières, et quand je t'ai enfin retrouvée... Tu m'as abandonnée Rosaline ! Pleurait-elle désormais. Tu as dis que j'étais une menteuse, que je n'étais pas ta sœur, que ce n'était pas possible ! Comment tu as pu ne pas me reconnaître ?!

    - Essaie de me comprendre, je t'en prie ! Tu as disparue quand on était toute petite ! J'ai vu plus de Coraline en quelques années que je n'aurais pu l'espérer !

    - J'avais ce collier ! Fit-elle en le montrant à celle qui était, de quelque minutes, son aînée. Je l'ai gardé toutes ces années pour que tu me reconnaisse ! Et toi, tu as dis que j'étais la pire de toute les menteuse que tu avais rencontrée ! Que ce n'était pas le vrai collier !

    Un léger silence se fit dans la salle, contrastant avec les hurlements de Coraline. Celle-ci avait d'ailleurs commencer à moins forcer sur le cou de sa sœur, lui permettant de respirer légèrement plus facilement. Les yeux de Rosaline commençaient à s'habituer à l'obscurité.

    - Est-ce que... Est-ce que tu as une idée de ce que ça fait de dire à sa fille que tout va s'arranger, puis de la voir être rejetée elle aussi ? Tout le monde... Ils me traitent tous de monstre, depuis que j'ai abrégé ses souffrances... Et toi ? Toi personne ne te traite de monstre pour avoir détruit ma vie et indirectement tuer ma fille !

    - Je t'en prie, je suis désolée laisse-moi me rattraper...

    - C'est à cause de toi que j'en suis là, je vais rejoindre ma fille, mais je ne la rejoindrais pas seule.

    Sur ces mots, Coraline mis ses deux mais sur la gorge de Rosaline et commença à y appuyer de toute ses forces. Rosaline perdait de plus en plus sa force et ne pouvait pas riposter. Sa vue commençait à se brouiller, elle préféra fermer les yeux, avant de tomber à terre, ne sentant plus aucune pression sur son cou. Elle ouvrit les yeux brusquement mais ne pu rien voir, dans l'obscurité de la salle sans fenêtre, elle entendait seulement du bruit et Coraline qui demandait qu'on la lâche. Elle se releva difficilement et en toussant puis tâtonna jusqu'à l'interrupteur avant d'enfin le trouver. Quand l'ampoule éclaira la pièce, Rosaline vit le Joker jeter Coraline à terre en dehors de la salle. La jeune aux cheveux bleus s'appuya sur le mur comme si elle n'avait même plus la force de tenir en place.

     

    C'était ce genre de moment, où les personnalités de Rose devenait encombrantes. Dans les moments où la vraie Rosaline voudrait être ailleurs il arrivait fréquemment que les émotions de ses autres personnalités prennent le dessus, où qu'une personnalité prenne le contrôle. Dans le cas idéal, la psychopathe prendrait le contrôle, mais...

     

    Une gamine. C'était exactement ce qu'était devenue Rosaline, aveuglée par la peur que lui avait faite sa sœur. Elle se laissa glisser à nouveau contre le mur, enfouis sa tête dans ses mains et commença à pleurer comme une enfant. Pendant ce temps, le Joker s'occupait de Coraline, toujours au sol face aux coups du clown. Celui-ci sortit une fleur en plastique jaune et orange, la plaça juste devant le visage de Coraline qui avait cessé de bouger, se demandant ce que l'autre faisait, il appuya un coup sur la fleur dont il sorti de fines gouttelettes, il s'éloigna tranquillement de la brune, qui éclata d'un immense fou rire. Elle se tordais seule, allongée sur le sol, avant de s'en évanouir. Le clown enjamba le corps endormie de Cora pour voir ce qu'il en était de la seconde Elia. Même à lui, il ne lui fallut peu de temps pour comprendre que celle-ci se sentait mal, toujours la tête cachée dans ses mains. Le Joker les attrapa pour la forcer à se relever, sans un mot. Pour la première fois depuis qu'il était le Joker, il n'avait aucune envie de faire de blague. Rosaline était finalement bien sur ses deux pieds, la tête baissée, mais quand le Joker la lâcha, elle manqua de retomber, tout son corps était comme paralysé. Au bout de quelques secondes, Rosaline abandonna de se retenir et enlaça le Joker par les épaules, et plaqua sa tête contre lui pour pleurer. Elle s'en voulait pour Coraline. Le clown fût très surpris par ce comportement, et il n'avais jamais été doué pour les démonstrations d'affection, il ne savait même pas comment il devrait réagir, et se contenta donc de l'imiter en passant ses bras dans le dos de cette fille si étrange. Ce qui eut au moins pour effet de calmer ses tremblements.

     

    Au bout de tout juste quelques secondes, la lumière du rez-de-chaussé s'alluma, suivit de bruit de pas, et de la voix d'un infirmier demandant ce qu'il s'est passé ici. Le Joker poussa doucement Rosaline jusqu'au mur où elle s'appuya, lui alla, sans quitter des yeux l'entrée, de l'autre côté de la salle, tout en levant les mains au niveau de sa tête comme pour montrer qu'il est innocent auprès des employés de l'hôpital qui venait tout juste d'arriver. L'infirmier reposa sa question, et le SSS lança un regard à Rose pour voir si elle voulait parler. La réponse était visiblement non.

    - Moi je sais pas, je passais par là j'ai vu de la lumière j'ai penser qu'on faisait une petite fête sans moi, j'suis rentré. Répondit le Joker nonchalamment.

    - Je ferais pas le con à ta place Joker. Prévint l'infirmier en attrapant les menottes qu'il avait dans sa poche.

    L'infirmier s'approcha du Joker, lui était résigné à se faire accuser d'avoir agresser Coraline et Rosaline. Pendant ce temps, une autre infirmière tentait de sentir le pouls de la brune.

    - Oh, elle est pas morte, on trouve pas ce qui faut ici pour faire un gaz hilarant mortel. Se plaignit-il presque.

    - Arrêtez ! Cria Rosaline quand l'infirmier commença à ouvrir les menottes pour attacher le clown.

    - Mlle Elia ?

    - C'est de ma faute ! Laissez-le tranquille. Je suis sortie de ma chambre mais je me suis faite trouvée par Coraline, et...

    Rosaline s'arrêta en voyant le regard du Joker qui lui faisait comprendre que ce n'était pas la peine.

    - Mlle Elia... Nous verrons ça demain.

    Rosaline se sentit enfin tranquille quand l'infirmier replaça les menottes dans sa poche et fit signe à une aide-soignante qui les avait accompagnés de le ramener dans sa chambre, l'autre infirmière se débrouilla pour emmener Coraline en salle de soin, et l'infirmier accompagna Rose.

    - Attendez. Fit-il avant qu'elle ne ferme la porte. Que s'est-il vraiment passé ? S'il vous pose des problèmes on peut..

    - Non ! C'est Coraline, elle m'a attaquée et...

    Rosaline montrait son cou espérant qu'il reste les traces.

    - Et le Joker ?

    - Il m'a débarrassé d'elle...

    Étonné et perplexe, l'infirmier se recula de quelques pas avant de répéter :

     

    - Nous verrons ça demain. 

     


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  • Chapitre 4

    - C'est la dernière fois de ma vie que je monte sur un toit. Jura Rosaline seule dans sa chambre à la nuit tombée.

    - Mouais... Lâcha la perverse, peu convaincue.

    - Le monsieur il fait peur mais il est peut-être gentil... Remarqua la gamine.

    - C'est tellement beau la naïveté... Fit la perverse intéressée.

    - C'est pas la peine d'y penser. Vous pouvez rien faire. Tempéra Rosaline.

    - Et pourquoi ?

    - Vous partager le même corps c'est scientifiquement impossible.

    - Mais ça, ça m’excite tu sais. Répondit la perverse sur un ton joueur.

    - Sans vouloir jouer les trouble-fêtes, on a des problèmes plus importants que tes fantasmes. Les coupa la blasée.

    - Quels problèmes ? Demanda la gamine.

    - Oh, rien. Juste que la patronne traîne avec des types dangereux et qu'on est enfermées dans un hôpital psychiatrique où les docteurs vont nous faire disparaître à grand coups de médocs et de thérapie psychologique. A commencer par la psychopathe.

    - Hé ! Pourquoi moi ? Protesta celle-ci.

    - Obah, je pensais que tu avais déjà disparue. Ça fait des heures qu'on ne t'entend plus.

    - Bah, j'ai rien à dire, c'est tout.

    - Oooh notre pauvre cinglée est triste parce que le malade aux cicatrices préfère la patronne à elle. Taquina la perverse.

    - La ferme toi !

    - J'ai touché une corde sensible...

    - Tu veux un câlin Mme Psychopathe ? Demanda la gamine plein d'espoir de recevoir un peu d'affection.

    - Vous avez finit ? Demanda Rosaline agacée et amusée.

    - Non. Répondirent à l'unisson les personnalités.

    - Patronne, t'as pas l'air de te rendre compte de ce qu'il risque de se passer !

    - Bien sûr que je le sais, mais vous inquiétez pas, c'est pas un psy qui me convaincra que vous n'existez pas.

    Un long silence s'installa dans la chambre, brisé au bout de quelques minutes pas Rosaline.

    - Les enfants !

    - Ha oui t'as pas rappeler pour parler aux mioches. Se rappela la perverse.

    La patronne se leva d'un bond et alla directement dans la salle de bain de la chambre, où elle attrapa un pince à cheveux sous les questions de ses personnalités.

    - Qu'est-ce que tu fout ? Demanda la blasée, peu rassurée.

    - Je vais sortir pour parler à mes gosses. Répondit-elle en s'agenouillant devant la porte de la chambre.

    Au bout de quelques essais, Rosaline arriva enfin à crocheter la serrure de la chambre grâce à la pince qu'elle jeta sur son lit après usage.

    - Le meilleur hôpital du pays hein... Remarqua Rosaline en ouvrant doucement la porte.

    - Où t'as appris à crocheter des serrures ? Et, putain arrête on va se faire choper !

    - J'ai promis que je leur téléphonerai tous les jours !

    Rosaline s'avança doucement vers les escaliers, plus discrets que les ascenseurs, en manquant à plusieurs reprise de se faire repérer par les aide-soignants qui surveillait les couloirs distraitement, et descendit au rez-de-chaussé. Elle se faufila discrètement vers la salle aux téléphone, mais eut à peine le temps d'y entrer qu'elle fût attrapée au cou par une ombre indistinct et beaucoup plus grande qu'elle. Cette main plaqua Rosaline contre le mur et la décolla légèrement du sol. Rosaline s'agrippait à la main de son agresseur, tentant désespérément de la faire lâcher, tout en donnant de faibles coups de pieds dans le vide, pensant pouvoir atteindre sa cible.

     

     


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  • Chapitre 3

    Cela faisait plusieurs heures que Rosaline attendait, allongée calmement sur son lit, essayant de passer outre le brouhaha que faisait ses personnalités, pour écouter le calme de cette chambre. Elle n'avait presque pas dormi de toute la nuit, bousculée par un nombre incalculable de réflexions complexes. Soudain, un petit « clic » se fit entendre près de la porte, et une aide-soignante entra dans la chambre.

    - Mlle Elia, il est l'heure de votre rendez-vous avec la psychiatre.

    - J'arrive.

    Rosaline se leva brusquement et alla rejoindre sa jeune accompagnatrice. Celle-ci la guida jusqu'au bureau de la psychologue. Elle s'installa sur une des trois chaises rouges du couloir, et attendit que la porte s'ouvre enfin sur une psychologue d'une trentaine d'année, aux cheveux blond retenus en arrière par une queue de cheval, qui était en train de dire au revoir à son patient précédent. Enfin, sa patiente.

     

    La même fille que la veille sortit du bureau. Cette fille au regard sombre et aux cheveux longs et noirs, elle regardait toujours fixement Rosaline, sans laisser paraître la moindre émotion. *Cette fille...* Elle s'appelle Cora Skall, du nom de son mari. Celui qu'elle a tué. Il y a quelques années, cette tuerie monstrueuse avait fait parler d'elle dans tout le pays, même à l'étranger. Elle a tuer en premier sa fille, puis ce fut au tour de son mari, qui avait découvert l'infanticide, puis ses voisins qui ont découvert le double meurtre et ainsi de suite... Le village entier avait été décimé en moins d'une semaine, ainsi que les représentants de l'ordre qui avait tenter de l'arrêter. Rosaline fut appelée pour aider à son arrestation. Et elle avait réussi. *Pourquoi elle ?*

     

    Cora ne lâcha pas un instant des yeux Rosaline, jusqu'à ce que la porte du bureau se referme derrière la jeune fille aux cheveux bleus. Cora fût ensuite ramenée jusqu'à sa chambre.

    - Mlle Elia ? Appela la psychologue en sortant sa patiente de ses souvenirs au sujet de Cora.

    - Oui, excusez-moi.

    - Je suis le docteur Leroy, je serais votre psychologue durant tout votre séjour chez nous. Donc, vous êtes schizophrène à personnalités multiple, de catégorie SS.

    - Quand je suis arrivée, le docteur à dit SSS.

    - Oh, non, vous êtes considérée comme une « simple » SS, vous êtes à leur étage parce qu'il n'y a pas de place en dessous. Expliqua la psychologue.

     

    À la fin de cette séance ennuyeuse chez cette psychiatre que Rose semblait apprécier, celle-ci lui annonça qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait le reste de la journée, et l'informa de la présence d'une salle avec des téléphones, et lui indiqua comment y accéder, Rosaline s'y rendit immédiatement pour appeler Uta et surtout parler à ses enfants. Effectivement, au rez-de-chaussé, dans un petit couloir près de l'entrée, il y avait une salle comportant trois téléphones, un sur chaque mur, excepté celui où il y avait la porte. Rosaline se rendit à celui en face de l'entrée et appela Uta qui décrocha presque immédiatement.

    - Allô ? Fit-il en décrochant.

    - Uta...

    - Rosa c'est toi ? J'avais peur que tu décide de ne plus me parler..

    - C'est pas à toi que je veux parler, passe-moi mes enfants.

    - Toujours aussi sympathique qu'hier.

    - Tu serais aussi gentil que moi après avoir passer une journée ici. Passe-moi le Geek, dépêche-toi.

    - Rosaline s'il te plaît...

    - Moi aussi je t'ai demandé s'il te plaît. Maintenant laisse-moi leur parler ou je raccroche.

    - Ils sont à l'école, je peux pas les faire venir.

    - Merde j'y pensais plus. Bon, je rappellerai plus tard.

    - Non ! Rosa s'il te plaît..

    - Que veux-tu que je te dise ?

    - Je suis désolé...

    - Si tu l'étais vraiment tu serais déjà revenu !

    Rosaline ne lui laissa pas le temps de répondre et raccrocha. Ça faisait des semaines qu'Uta la mettait en colère à chaque fois qu'ils se parlaient. Sa patience devenait de plus en plus limitée avec lui. Elle se laissa tomber par terre et pleura quelques minutes, heureuse d'être seule dans la petite pièce. Au bout ces quelques minutes, elle entendit des pas dans le couloir, et se releva rapidement en essuyant ses yeux, personne ne doit le savoir. Elle commença donc à déambuler dans l'hôpital sans réel but.

     

    En passant par le troisième étage, elle vit une porte entrouverte au fond d'un long couloir mal éclairé. Par curiosité, Rosaline s'y rendit, souhaitant trouver un endroit où elle ne serait pas trouvée. Elle monta un escalier en béton froid, avant de trouver une trappe qu'elle ouvrit sans difficulté, elle s'y faufila et se retrouva sur le toit plat de l'hôpital, surprise de pouvoir s'y rendre si facilement. Elle observa quelques secondes le jardin en bas, et décida d'aller de l'autre côté, de peur d'être repérée.

     

    Rosaline s'installa donc sur le bord du toit, les jambes pendantes dans le vide, et les mains s’accrochant au bâtiment. Elle se penchais légèrement en avant pour voir la distance qui la séparait du sol.

    Entre Uta et Cora, ne valait-il mieux pas en terminer maintenant ?

    - Je vous vois, à essayer de vous enfuir. Fit une voix masculine derrière.

    Surprise, Rosaline se releva d'un bond, elle ne pensait pas qu'on la trouverait ici. La jeune femme fit face à celui qui l'avait découverte, il s'agissait du Joker. *Bon sang, encore lui ?* Elle resta dos au vide, juste derrière ses pieds, ce qui ne la rassura pas, surtout vu la réputation de Joker. Une chute « accidentelle » et...

    - Je... Je n'essaie pas de m'enfuir. Répondit Rosaline avec autant de conviction qu'elle le pouvait.

    Le clown s'approcha doucement du bord à son tour, restant néanmoins à quelque pas de celui-ci, à côté de Rosaline qui l'observait.

    - Ça ferait mal. Quelqu'un comme vous, si petite.. Vous vous retrouverez à destination, mais pas en un seul morceau. Riait-il.

    - ...

    - A moins que ce ne soit votre but ? Dans ce cas désolé de vous avoir dérangé. *silence* C'est pour ça qu'il laisse toujours la porte de l'escalier ouverte. Pour que certain viennent pour se suicider.

    - Qu'est-ce que vous racontez..? Demanda-t-elle en s'éloignant peu à peu du bord.

    - Vous ne me croyez pas ? Le seul truc qu'ils attendent, c'est que des gens comme moi saute. S'il faut je m'en sortirais. Je devrais peut-être... Hésita-t-il en se rapprochant et se penchant encore plus sur le vide.

    - Arrêtez !

    Avant même qu'elle ne s'en rende compte, elle retenait déjà le bouffon par le bras pour l'empêcher de sauter. Celui-ci fixait la main pâle qui s'était posée sur lui.

    - Désolée... S'excusa-t-elle en enlevant sa main aussi vite.

    Le Joker était déjà parti dans un rire hystérique que Rosaline n'apprécia pas.

    - Hé ! C'est pas drôle !

    - Si ça l'est ! Affirma-t-il en s'éloignant du bord. Eh bien, que faites vous ici, la plupart des autres dingues de cet asile m'aurait encourager, ou n'aurait pas réagit.

    - Je ne suis pas dingue...

    - Dans ce cas vous ne m'intéressez pas. Annonça-t-il simplement en se retournant.

    Il commença par ouvrir la trappe avant de continuer :

    - Dommage, je pensais avoir enfin trouver quelqu'un avec qui je pourrais m'entendre. Fit-il avant de descendre par cette trappe.

    - Attendez ! Appela Rosaline en le rejoignant après une légère hésitation.

    Elle dût descendre quelques marches pour le rattraper.

    - Vous avez déjà changer d'avis ?

    - Pourquoi vous pensiez qu'on pourrait nous entendre ?

    - J'avais cru que nous étions les seuls de cette hôpital à comprendre ce qui nous arrivait. Mais je me suis trompé.

    - Je voulais dire que je n'étais pas aussi dingue que les autres types d'ici.

    - Vous essayez de vous rattraper ? Rigola-t-il.

    Rosaline baissa la tête comme une enfant, et le Joker, la considérant comme tel, lui frotta légèrement la tête, ce qui surpris la jeune fille.

     

    - Je ne sais plus trop ce que je dois penser de vous maintenant.


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  • Légende parce que c'est l'anarchie totale dans la mise en page x)

    Paroles

    *Pensée*

    Narration

    Discussions entre personnalités

     

    Lexique :

    Oka-san : « Maman » / « Mère » en Japonais, la gamine appelle Rosaline comme ça.

    Hitler : La perverse surnomme Rose comme ça parce qu'elle a un aspect de dictateur (elle est toujours autoritaire envers ses personnalités, surtout la perverse).

     

    Chapitre 2

    Rosaline attend bêtement assise sur son lit, toujours enfermée dans sa camisole de force. Quelqu'un toqua à la porte, puis entra sans y être invité. Un docteur au cheveux grisonnants arriva et se présenta.

    - Docteur Frédérique, spécialiste des cas de schizophrénie à personnalités multiples. Elia Rosaline c'est ça ?

    - C'est exact.

    - Bien. Je vais essayer de faire vite. Vous aurez rendez-vous chez votre psychiatre dès demain. On vous laisse le temps de vous adapter à l'hôpital. Je vais vous enlever votre camisole, et vous pourrez aller dans les jardins.

    - Merci docteur.

    Il commença à détacher la patiente avant d'appeler une aide-soignante.

    - Oui docteur ? Fit la jeune en arrivant.

    - Emmenez-là aux jardins, vous n'êtes pas obligée de la surveiller tout le temps.

    - Très bien docteur.

    - Bon je vous laisse, au revoir.

    * Eh ben, c'est un rapide celui-là...* L'aide-soignante lui fit rapidement visiter l'hôpital, elle lui montra surtout le grand réfectoire où elle pourra manger avec les autres patients autorisés, puis l'immense jardin au milieu des bâtiments de l'hôpital. Elle la laissa seule presque immédiatement. Ne sachant que faire, Rosaline s'installa sur un banc près d'un bâtiment, elle fut rapidement rejoint par deux garçons, le premier grand avec une coupe à l'iroquois rose, le second beaucoup plus petit, au cheveux châtains, portant un chapeau. Les deux avaient visiblement pu garder leurs propres vêtements.

    - T'es nouvelle non ? Demanda le plus grand.

    - Oui, je suis arrivée en début d'après-midi.

    - Comment tu t'appelles ?

    - Rosaline et vous ?

    - Moi c'est Kriss, et lui c'est Mathieu. On est tous les deux schizophrène à personnalités multiples.

    - Comme ça j'suis pas seule... Ça fait longtemps que vous êtes ici ?

    - Moi, deux ans que je viens régulièrement, et lui un an.

    Rosaline, Kriss et Mathieu parlèrent pendant presque toute l'après-midi – cela en la présence de leurs personnalités respectives qui s’immisçaient dans leurs discussions. La plus présente était tout de même le Patron, une personnalité de Mathieu qui devait être sérieusement en manque. Plus tard dans la soirée, les patients furent appelés au réfectoire, ils y allèrent ensemble. Un fois à l'intérieur, il s'installèrent à la première table qui venait.

    - Oh pitié... Râla Mathieu en passant sa tête dans ses mains.

    - Ils sortent les vrais SSS ? Demanda Kriss, peu rassuré.

    - J'crois.

    - Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Rosaline à son tour.

    - C'est de plus en plus fréquent, ils sortent les vrais SSS, ceux qui sont vraiment dangereux, pour les habituer à voir d'autres personnes, d'habitudes ils restent toujours dans leur chambre.

    - Et alors ? Qu'est-ce que ça fait ?

    - Ces types sont de vrais psychopathes, pas plus tard qu'hier, ils se sont encore battus. M'expliqua l'excentrique.

    - Ouais, je pensais pas qu'il les laisse sortir aujourd'hui. Continua le plus petit.

    A peine eut-il fini sa phrase qu'une file de patients arriva dans le réfectoire. Ils étaient pour la plupart inquiétants. Le premier avait les yeux rouges et les bras lacérés, le second était très grand et fort, il avait le regard vide. Sa folie l'empêchait de se rendre compte de ce qui l'entourait ou était-il bourré de neuroleptique ? La seconde proposition rassurait Rosaline, une simple gifle d'un type pareil et sa tête se retrouvait écrasée contre le mur. *Bouts de cervelle sur les murs* murmura une des personnalités de la fille. Encore la psychopathe. Parmi toutes les personnalités qu'elle avait, et qu'elle appréciait, celle-ci était celle qu'elle redoutait le plus – sentiment assez paradoxal – puisqu'elle parvenait facilement à prendre le contrôle de son corps et la poussait à la violence, envers les autres, tout comme envers elle-même. Elle avait d'ailleurs une belle cicatrice preuve de son auto-mutilation sur la jambe.

     

    Tous les SSS étaient vêtus en orange. Probablement pour mieux les reconnaître. Les patients s'assirent chacun leur tour, aucun ne se ressemblait. Rosaline reconnu le visage sombre d'une fille qui l'a regardait de la table en face. Une fille qu'elle avait rencontrée lors d'une mission. Une dingue qui avait tué toute sa famille. Ses parents, son mari, ses enfants, puis d'autre gens. Le regard froid qu'elle lui lança fit des frissons à Rosaline qui baissa la tête. *Elle se souvient de moi ?*

     

    Elle n'osait pas bouger, de peur de se faire fusiller du regard par la psychopathe, préférant se recroqueviller sur elle-même, en imaginant toutes les atroces morts qu'elle pourrait lui faire subir comme vengeance – tout en, bien sûr, maudissant Uta de l'avoir enfermée ici. Elle sursaute en attendant un bruit soudain à côté d'elle, ce qui la rattacha au monde réel, releva aussi brusquement la tête et vit le même type qu'en arrivant à l'hôpital. Celui au cheveux verts et aux cicatrices inquiétantes sur les joues. Et qui portait la tenue orange. La présence du Joker déplaisait beaucoup à Rose, qui se rapprocha de Kriss dès que l'autre s'assit à côté d'elle. *Elle devient timide la patronne* Lança la perverse, une autre des nombreuses personnalités de Rose, toujours prête à la taquiner.

    - La ferme. Rétorqua intérieurement Rosaline.

    - Oka-san*? Il me fait peur le monsieur... Fit une petite voix.

    - J'te rappelle qu'on sent les choses comme toi. Continua la perverse.

    - Tu ne me feras pas croire que nous sommes la personne. Maintenant fermez-là où j'appelle les infirmières pour qu'elle vous détruisent à grand coups de médocs.

    Bien que toutes les personnalités sachent qu'elle n'appellerait personne, elles se turent. Excepté la psychopathe qui lâcha nonchalamment qu'elle trouvait qu'il avait l'air sympa. Rose savait très bien comment fonctionnait ses personnalités, et elle savait aussi qu'elles ressentaient toutes, d'une façon où d'une autre, ce que ressentaient l'autre, ce qui faisait pour Rose une sensation étrange, un mélange de la fascination de la psychopathe, du délire étrange de la perverse, et de la peur de la gamine. Plus quelque chose d'autre, ce qu'elle ressentait elle-même. Et c'était étrange. Coincée entre le psychopathe et le regard foudroyants droit devant elle, elle se contenta d'appuyer ses coudes sur la table et poser sa tête dans ses mains, cachant ses yeux.

    - Rose ? Ça va ? Demanda le plus petit en la voyant.

    - Oui, juste une migraine.

    - Appelle les infirmières, il faut bien qu'elles servent à quelque chose.

    Il n'eut que le temps de finir sa phrase que l'une d'elle s'approcha de la table.

    - Mlle Elia ? Quelque chose ne va pas ?

    - Une migraine.

    - Vous voulez sortir ?

    Rosaline prit cette phrase comme un échappatoire au piège dans lequel elle était enfermée. Elle hocha la tête et l'infirmière l'emmena dans sa chambre. Avant de franchir la porte du réfectoire, Rosaline se retourna vers sa place inoccupée, et observa quelque seconde le regard rouge malsain du Joker, ainsi que son sourire définitivement collé à son visage.

     

    La mage s'allongea immédiatement sur son lit avant d'entendre un petit « clic ». La porte de sa chambre était fermée à clé. Elle soupira un bon coup.

    - Je m'en sortirais jamais dans c't'asile de tarés.

    - Les deux « tarés » avec qui t'as causer toute l'aprem' n'ont pas eu l'air de te déplaire. Remarqua la perverse, toujours sur un ton plein de sous-entendu.

    - La ferme.

    - Hitler**. J'aurais bien aimé que tu me laisse parler plus longtemps avec le Patron quand même.

    - « Parler » ? Se moqua Rosaline.

    - Ouais tu me connais quoi.

    Rosaline rigola seule.

    - Je ne te laisse rien faire tant qu'aucune de vous n'est civilisée. Imagine que la psychopathe prend le contrôle pendant que... Enfin voilà quoi.

    - On ne veut pas imaginer. Fit la blasée.

    Un léger silence s'imposa quelques secondes.

    - Oka-san ? Appela la gamine.

    - Oui ?

    - Le monsieur... Celui qui faisait peur... Toi aussi tu en as peur ?

    Rosaline fut gênée de cette question. Elle n'avait aucune envie de repenser à lui, mais ne pouvais se taire devant la gamine, elle serait effrayée. Enfin, encore plus que ce qu'elle ne l'était déjà.

    - Hum... Le Joker... Oui.. Il me fait un peu peur. Vu tout ce qu'on raconte sur lui... Enfin, ce que j'ai entendu.

    - Mais... Si même toi tu as peur...

    - T'inquiète pas, il arrivera rien...

    - Il oserait pas toucher un cheveu de la patronne. Intervint la perverse.

    - Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

    - Elle cherche encore à te provoquer Rose... Fit la blasée.

    - J'dis juste qu'il est venu s’asseoir à côté de toi, et pas une place plus loin, ou à une autre table.

    - Peut-être qu'il a sentis ma personnalité. Proposa la psychopathe toujours dans son délire malsain.

     

    - Vous êtes connes.Légende de l'anarchie :

    Paroles

    *Pensée*

    Narration

    Discussions entre personnalités

     

    Lexique :

    Oka-san : « Maman » / « Mère » en Japonais, la gamine appelle Rosaline comme ça.

    Hitler : La perverse surnomme Rose comme ça parce qu'elle a un aspect de dictateur (elle est toujours autoritaire envers ses personnalités, surtout la perverse).

     

    Chapitre 2

    Rosaline attend bêtement assise sur son lit, toujours enfermée dans sa camisole de force. Quelqu'un toqua à la porte, puis entra sans y être invité. Un docteur au cheveux grisonnants arriva et se présenta.

    - Docteur Frédérique, spécialiste des cas de schizophrénie à personnalités multiples. Elia Rosaline c'est ça ?

    - C'est exact.

    - Bien. Je vais essayer de faire vite. Vous aurez rendez-vous chez votre psychiatre dès demain. On vous laisse le temps de vous adapter à l'hôpital. Je vais vous enlever votre camisole, et vous pourrez aller dans les jardins.

    - Merci docteur.

    Il commença à détacher la patiente avant d'appeler une aide-soignante.

    - Oui docteur ? Fit la jeune en arrivant.

    - Emmenez-là aux jardins, vous n'êtes pas obligée de la surveiller tout le temps.

    - Très bien docteur.

    - Bon je vous laisse, au revoir.

    * Eh ben, c'est un rapide celui-là...* L'aide-soignante lui fit rapidement visiter l'hôpital, elle lui montra surtout le grand réfectoire où elle pourra manger avec les autres patients autorisés, puis l'immense jardin au milieu des bâtiments de l'hôpital. Elle la laissa seule presque immédiatement. Ne sachant que faire, Rosaline s'installa sur un banc près d'un bâtiment, elle fut rapidement rejoint par deux garçons, le premier grand avec une coupe à l'iroquois rose, le second beaucoup plus petit, au cheveux châtains, portant un chapeau. Les deux avaient visiblement pu garder leurs propres vêtements.

    - T'es nouvelle non ? Demanda le plus grand.

    - Oui, je suis arrivée en début d'après-midi.

    - Comment tu t'appelles ?

    - Rosaline et vous ?

    - Moi c'est Kriss, et lui c'est Mathieu. On est tous les deux schizophrène à personnalités multiples.

    - Comme ça j'suis pas seule... Ça fait longtemps que vous êtes ici ?

    - Moi, deux ans que je viens régulièrement, et lui un an.

    Rosaline, Kriss et Mathieu parlèrent pendant presque toute l'après-midi – cela en la présence de leurs personnalités respectives qui s’immisçaient dans leurs discussions. La plus présente était tout de même le Patron, une personnalité de Mathieu qui devait être sérieusement en manque. Plus tard dans la soirée, les patients furent appelés au réfectoire, ils y allèrent ensemble. Un fois à l'intérieur, il s'installèrent à la première table qui venait.

    - Oh pitié... Râla Mathieu en passant sa tête dans ses mains.

    - Ils sortent les vrais SSS ? Demanda Kriss, peu rassuré.

    - J'crois.

    - Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Rosaline à son tour.

    - C'est de plus en plus fréquent, ils sortent les vrais SSS, ceux qui sont vraiment dangereux, pour les habituer à voir d'autres personnes, d'habitudes ils restent toujours dans leur chambre.

    - Et alors ? Qu'est-ce que ça fait ?

    - Ces types sont de vrais psychopathes, pas plus tard qu'hier, ils se sont encore battus. M'expliqua l'excentrique.

    - Ouais, je pensais pas qu'il les laisse sortir aujourd'hui. Continua le plus petit.

    A peine eut-il fini sa phrase qu'une file de patients arriva dans le réfectoire. Ils étaient pour la plupart inquiétants. Le premier avait les yeux rouges et les bras lacérés, le second était très grand et fort, il avait le regard vide. Sa folie l'empêchait de se rendre compte de ce qui l'entourait ou était-il bourré de neuroleptique ? La seconde proposition rassurait Rosaline, une simple gifle d'un type pareil et sa tête se retrouvait écrasée contre le mur. *Bouts de cervelle sur les murs* murmura une des personnalités de la fille. Encore la psychopathe. Parmi toutes les personnalités qu'elle avait, et qu'elle appréciait, celle-ci était celle qu'elle redoutait le plus – sentiment assez paradoxal – puisqu'elle parvenait facilement à prendre le contrôle de son corps et la poussait à la violence, envers les autres, tout comme envers elle-même. Elle avait d'ailleurs une belle cicatrice preuve de son auto-mutilation sur la jambe.

     

    Tous les SSS étaient vêtus en orange. Probablement pour mieux les reconnaître. Les patients s'assirent chacun leur tour, aucun ne se ressemblait. Rosaline reconnu le visage sombre d'une fille qui l'a regardait de la table en face. Une fille qu'elle avait rencontrée lors d'une mission. Une dingue qui avait tué toute sa famille. Ses parents, son mari, ses enfants, puis d'autre gens. Le regard froid qu'elle lui lança fit des frissons à Rosaline qui baissa la tête. *Elle se souvient de moi ?*

     

    Elle n'osait pas bouger, de peur de se faire fusiller du regard par la psychopathe, préférant se recroqueviller sur elle-même, en imaginant toutes les atroces morts qu'elle pourrait lui faire subir comme vengeance – tout en, bien sûr, maudissant Uta de l'avoir enfermée ici. Elle sursaute en attendant un bruit soudain à côté d'elle, ce qui la rattacha au monde réel, releva aussi brusquement la tête et vit le même type qu'en arrivant à l'hôpital. Celui au cheveux verts et aux cicatrices inquiétantes sur les joues. Et qui portait la tenue orange. La présence du Joker déplaisait beaucoup à Rose, qui se rapprocha de Kriss dès que l'autre s'assit à côté d'elle. *Elle devient timide la patronne* Lança la perverse, une autre des nombreuses personnalités de Rose, toujours prête à la taquiner.

    - La ferme. Rétorqua intérieurement Rosaline.

    - Oka-san*? Il me fait peur le monsieur... Fit une petite voix.

    - J'te rappelle qu'on sent les choses comme toi. Continua la perverse.

    - Tu ne me feras pas croire que nous sommes la personne. Maintenant fermez-là où j'appelle les infirmières pour qu'elle vous détruisent à grand coups de médocs.

    Bien que toutes les personnalités sachent qu'elle n'appellerait personne, elles se turent. Excepté la psychopathe qui lâcha nonchalamment qu'elle trouvait qu'il avait l'air sympa. Rose savait très bien comment fonctionnait ses personnalités, et elle savait aussi qu'elles ressentaient toutes, d'une façon où d'une autre, ce que ressentaient l'autre, ce qui faisait pour Rose une sensation étrange, un mélange de la fascination de la psychopathe, du délire étrange de la perverse, et de la peur de la gamine. Plus quelque chose d'autre, ce qu'elle ressentait elle-même. Et c'était étrange. Coincée entre le psychopathe et le regard foudroyants droit devant elle, elle se contenta d'appuyer ses coudes sur la table et poser sa tête dans ses mains, cachant ses yeux.

    - Rose ? Ça va ? Demanda le plus petit en la voyant.

    - Oui, juste une migraine.

    - Appelle les infirmières, il faut bien qu'elles servent à quelque chose.

    Il n'eut que le temps de finir sa phrase que l'une d'elle s'approcha de la table.

    - Mlle Elia ? Quelque chose ne va pas ?

    - Une migraine.

    - Vous voulez sortir ?

    Rosaline prit cette phrase comme un échappatoire au piège dans lequel elle était enfermée. Elle hocha la tête et l'infirmière l'emmena dans sa chambre. Avant de franchir la porte du réfectoire, Rosaline se retourna vers sa place inoccupée, et observa quelque seconde le regard rouge malsain du Joker, ainsi que son sourire définitivement collé à son visage.

     

    La mage s'allongea immédiatement sur son lit avant d'entendre un petit « clic ». La porte de sa chambre était fermée à clé. Elle soupira un bon coup.

    - Je m'en sortirais jamais dans c't'asile de tarés.

    - Les deux « tarés » avec qui t'as causer toute l'aprem' n'ont pas eu l'air de te déplaire. Remarqua la perverse, toujours sur un ton plein de sous-entendu.

    - La ferme.

    - Hitler**. J'aurais bien aimé que tu me laisse parler plus longtemps avec le Patron quand même.

    - « Parler » ? Se moqua Rosaline.

    - Ouais tu me connais quoi.

    Rosaline rigola seule.

    - Je ne te laisse rien faire tant qu'aucune de vous n'est civilisée. Imagine que la psychopathe prend le contrôle pendant que... Enfin voilà quoi.

    - On ne veut pas imaginer. Fit la blasée.

    Un léger silence s'imposa quelques secondes.

    - Oka-san ? Appela la gamine.

    - Oui ?

    - Le monsieur... Celui qui faisait peur... Toi aussi tu en as peur ?

    Rosaline fut gênée de cette question. Elle n'avait aucune envie de repenser à lui, mais ne pouvais se taire devant la gamine, elle serait effrayée. Enfin, encore plus que ce qu'elle ne l'était déjà.

    - Hum... Le Joker... Oui.. Il me fait un peu peur. Vu tout ce qu'on raconte sur lui... Enfin, ce que j'ai entendu.

    - Mais... Si même toi tu as peur...

    - T'inquiète pas, il arrivera rien...

    - Il oserait pas toucher un cheveu de la patronne. Intervint la perverse.

    - Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

    - Elle cherche encore à te provoquer Rose... Fit la blasée.

    - J'dis juste qu'il est venu s’asseoir à côté de toi, et pas une place plus loin, ou à une autre table.

    - Peut-être qu'il a sentis ma personnalité. Proposa la psychopathe toujours dans son délire malsain.

    - Vous êtes connes.


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  • Chapitre 1

    Une jeune femme aux cheveux bleutés boude, assise sur une chaise devant le bureau de la secrétaire, juste à côté d'un garçon doté de – très – nombreux piercings. Devant eux, à son bureau, la secrétaire mettait de l'ordre parmi tous les papiers administratifs.

    - Et bien, excusez-moi, j'ai oublié quelques papiers, je reviens dans une minute. S'excusa la secrétaire avant de sortir du bureau.

    - Je ne le te pardonnerai jamais. Dis sèchement la jeune femme.

    - Il faut faire quelque chose. Répondit l'autre.

    - Ça fait des années qu'on vit très bien tous ensemble !

    - Ça fait trop longtemps.

    - Tss... Luxus au moins n'avais pas de problèmes avec ça.

    - Si tu l'aimais tant t'avais qu'à rester avec lui.

    - Tu m'agaces. »

    La secrétaire revint à son bureau juste après, accompagnée de ce qui semblait être un docteur, forçant le couple à couper court à leur dispute froide.

    - Hum.. Mlle Elia Rosaline c'est ça ? Demanda le docteur en feuilletant rapidement un dossier. L'intéressée répondit simplement par un hochement de tête. Schizophrène à personnalités multiples je me trompe ?

    - Non. Grogna Rosaline.

    - Hum... Eh bien ! Les schizophrènes affluent en ce moment.

    - Si vous n'avez pas de place, pas de problème je rentre chez moi. Grogna-t-elle à nouveau.

    - Rosa... Fit Uta agacé.

    - Quoi ? Commença à crier Rosa en se levant brusquement. Je vais très bien dans ma tête moi ! Je suis pas comme tous les malades de cet asile ! On a toujours parfaitement vécu ensemble je vois pas où est le problème !

    - Comportement hostile et violent. Remarqua le docteur avant de le noter dans le dossier.

    - J'suis pas violente !

    - Allez chercher la camisole. Ordonna très calmement le docteur à la secrétaire.

    - Uta fait quelque chose bon sang !

    Celui-ci ne bougea pas, fixant le bureau. La secrétaire revint accompagnée d'une aide-soignante. Celles-ci força Rosaline à enfiler la camisole afin qu'elle ne puisse plus bouger.

    - Bien. Emmenez-là en section SSS, chambre 17.

    - SSS monsieur ? N'est-ce pas exagéré ?

    - Nous avons retrouver beaucoup de chose suspecte dans sa maison. Il faut nous méfier d'elle. Une fois dans la chambre faites lui une piqûre de calmant.

    Uta se leva d'un coup pour s'approcher de Rosaline, celle-ci se débattit pour s'en éloigner.

    - Je te l'ai dis. Je ne te le pardonnerai jamais.

    L'aide-soignante accompagna alors la schizophrène jusqu'à sa chambre.

    - Nous avons encore besoin de vous pour quelques formalités. Fit le docteur à Uta.

    - Oui, je comprend. SSS vous avez dit ?

    - Oui. Cet hôpital est constitué de trois section, S, SS et SSS. En S, les malades les plus pacifiques, presque soignés qu'il faut tout de même surveiller. Dans cette section il y a beaucoup d'enfants, notamment des orphelins qui n'ont donc personnes pour veiller sur eux. SS sont plus dangereux, presque que des adultes. Ils ont des tendances violentes, envers les autres mais aussi eux-même. Et en SSS, les plus dangereux détenus.

    - Elle n'est pas dangereuse. Assura Uta.

    - Elle ne sera pas surveillée 24h/24h comme une vraie criminelle. Ce n'est qu'une catégorie vous savez... Et pour tout vous dire, je ne dispose que de très peu de chambres en SS et S, je préfère les conserver pour les enfants.

    Après un dernier regard au docteur, Uta se résigna à signer le papier désignant l'hôpital comme unique responsable de Rosaline. Désormais, elle ne pourra sortir de cet asile qu'avec l'accord du docteur. Ça promettait d'être long.

     

    Pendant ce temps, Rosaline arrivait doucement à la chambre 17 de la section SSS. L'infirmière qui les avait rejoint en cours de route ouvrit la chambre.

    - Restez-ici pour le moment. Nous verrons avec le Docteur Frédérique pour votre droit de sortie dans les jardins de l'hôpital.

    - Quand est-ce que je le verrais ?

    - Il passera dans l'après-midi. Nous verrons aussi si vous conservez votre droit à porter vos propre vêtements.

    - Vous voulez même me piquer les fringues ? S'indigna la patiente.

    - C'est quelque chose qui s'impose parfois, pour diverses raisons. Par exemp-...

    - Bordel de merde les filles venaient m'aider ! Cria une voix venant du fond du couloir.

    L'aide-soignante et l'infirmière coururent aussitôt vers la voix. Rosaline fit quelques pas pour voir ce qu'il se passait. Au fond de ce couloir elle vit quatre employés de l'hôpital, ainsi que les deux femmes qui l'avait emmenée se débattre avec un patient visiblement hostile.

    - Hé ! Du calme, je veux juste pas que vous me teniez je suis capable de retourner dans ma chambre tout seul. Fit le patient.

    - Vous savez très bien pourquoi on est obligés de vous tenir.

    Un rire particulier retentit, celui du patient visiblement, alors que tout le monde était calmé et s'éloignait – Excepté deux infirmiers qui tenaient le fou.

    - Il pourrait se passer ça ! Riait toujours le cinglé avant de donner un coup de tête à l'infirmier à sa droite.

    Il fût immédiatement poussé jusqu'à sa chambre avant d'y être enfermé, à quelques chambres de celle de Rosaline. Elle eut tout juste le temps de le voir. Il était d'un teint très pâle, le contour des yeux noirs, les cheveux verts, et ce qui marqua le plus l'esprit de la jeune mage, les deux cicatrices prolongeant sa bouche. L'infirmière se rapprocha de Rose.

    - Qui était-ce ? Demanda Rose.

    - Vous n'en avait jamais entendu parler ? C'est le Joker.

    - C'est lui ? Oui j'en avais entendu parler, mais je ne l'avais jamais vu, pas même en photo.

    - Vous ne devez pas lire le journal souvent.

    - Il est donc détenu ici ?

    - Oui, c'est les meilleur hôpital psychiatrique du pays après tout.

    - Je n'en doute pas.

     

    Rosaline jeta un dernier coup d’œil à la porte de la chambre du Joker, avant d'être poussée à l'intérieur de la sienne.


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