• Rosaline x Joker Chapitre 1

    Chapitre 1

    Une jeune femme aux cheveux bleutés boude, assise sur une chaise devant le bureau de la secrétaire, juste à côté d'un garçon doté de – très – nombreux piercings. Devant eux, à son bureau, la secrétaire mettait de l'ordre parmi tous les papiers administratifs.

    - Et bien, excusez-moi, j'ai oublié quelques papiers, je reviens dans une minute. S'excusa la secrétaire avant de sortir du bureau.

    - Je ne le te pardonnerai jamais. Dis sèchement la jeune femme.

    - Il faut faire quelque chose. Répondit l'autre.

    - Ça fait des années qu'on vit très bien tous ensemble !

    - Ça fait trop longtemps.

    - Tss... Luxus au moins n'avais pas de problèmes avec ça.

    - Si tu l'aimais tant t'avais qu'à rester avec lui.

    - Tu m'agaces. »

    La secrétaire revint à son bureau juste après, accompagnée de ce qui semblait être un docteur, forçant le couple à couper court à leur dispute froide.

    - Hum.. Mlle Elia Rosaline c'est ça ? Demanda le docteur en feuilletant rapidement un dossier. L'intéressée répondit simplement par un hochement de tête. Schizophrène à personnalités multiples je me trompe ?

    - Non. Grogna Rosaline.

    - Hum... Eh bien ! Les schizophrènes affluent en ce moment.

    - Si vous n'avez pas de place, pas de problème je rentre chez moi. Grogna-t-elle à nouveau.

    - Rosa... Fit Uta agacé.

    - Quoi ? Commença à crier Rosa en se levant brusquement. Je vais très bien dans ma tête moi ! Je suis pas comme tous les malades de cet asile ! On a toujours parfaitement vécu ensemble je vois pas où est le problème !

    - Comportement hostile et violent. Remarqua le docteur avant de le noter dans le dossier.

    - J'suis pas violente !

    - Allez chercher la camisole. Ordonna très calmement le docteur à la secrétaire.

    - Uta fait quelque chose bon sang !

    Celui-ci ne bougea pas, fixant le bureau. La secrétaire revint accompagnée d'une aide-soignante. Celles-ci força Rosaline à enfiler la camisole afin qu'elle ne puisse plus bouger.

    - Bien. Emmenez-là en section SSS, chambre 17.

    - SSS monsieur ? N'est-ce pas exagéré ?

    - Nous avons retrouver beaucoup de chose suspecte dans sa maison. Il faut nous méfier d'elle. Une fois dans la chambre faites lui une piqûre de calmant.

    Uta se leva d'un coup pour s'approcher de Rosaline, celle-ci se débattit pour s'en éloigner.

    - Je te l'ai dis. Je ne te le pardonnerai jamais.

    L'aide-soignante accompagna alors la schizophrène jusqu'à sa chambre.

    - Nous avons encore besoin de vous pour quelques formalités. Fit le docteur à Uta.

    - Oui, je comprend. SSS vous avez dit ?

    - Oui. Cet hôpital est constitué de trois section, S, SS et SSS. En S, les malades les plus pacifiques, presque soignés qu'il faut tout de même surveiller. Dans cette section il y a beaucoup d'enfants, notamment des orphelins qui n'ont donc personnes pour veiller sur eux. SS sont plus dangereux, presque que des adultes. Ils ont des tendances violentes, envers les autres mais aussi eux-même. Et en SSS, les plus dangereux détenus.

    - Elle n'est pas dangereuse. Assura Uta.

    - Elle ne sera pas surveillée 24h/24h comme une vraie criminelle. Ce n'est qu'une catégorie vous savez... Et pour tout vous dire, je ne dispose que de très peu de chambres en SS et S, je préfère les conserver pour les enfants.

    Après un dernier regard au docteur, Uta se résigna à signer le papier désignant l'hôpital comme unique responsable de Rosaline. Désormais, elle ne pourra sortir de cet asile qu'avec l'accord du docteur. Ça promettait d'être long.

     

    Pendant ce temps, Rosaline arrivait doucement à la chambre 17 de la section SSS. L'infirmière qui les avait rejoint en cours de route ouvrit la chambre.

    - Restez-ici pour le moment. Nous verrons avec le Docteur Frédérique pour votre droit de sortie dans les jardins de l'hôpital.

    - Quand est-ce que je le verrais ?

    - Il passera dans l'après-midi. Nous verrons aussi si vous conservez votre droit à porter vos propre vêtements.

    - Vous voulez même me piquer les fringues ? S'indigna la patiente.

    - C'est quelque chose qui s'impose parfois, pour diverses raisons. Par exemp-...

    - Bordel de merde les filles venaient m'aider ! Cria une voix venant du fond du couloir.

    L'aide-soignante et l'infirmière coururent aussitôt vers la voix. Rosaline fit quelques pas pour voir ce qu'il se passait. Au fond de ce couloir elle vit quatre employés de l'hôpital, ainsi que les deux femmes qui l'avait emmenée se débattre avec un patient visiblement hostile.

    - Hé ! Du calme, je veux juste pas que vous me teniez je suis capable de retourner dans ma chambre tout seul. Fit le patient.

    - Vous savez très bien pourquoi on est obligés de vous tenir.

    Un rire particulier retentit, celui du patient visiblement, alors que tout le monde était calmé et s'éloignait – Excepté deux infirmiers qui tenaient le fou.

    - Il pourrait se passer ça ! Riait toujours le cinglé avant de donner un coup de tête à l'infirmier à sa droite.

    Il fût immédiatement poussé jusqu'à sa chambre avant d'y être enfermé, à quelques chambres de celle de Rosaline. Elle eut tout juste le temps de le voir. Il était d'un teint très pâle, le contour des yeux noirs, les cheveux verts, et ce qui marqua le plus l'esprit de la jeune mage, les deux cicatrices prolongeant sa bouche. L'infirmière se rapprocha de Rose.

    - Qui était-ce ? Demanda Rose.

    - Vous n'en avait jamais entendu parler ? C'est le Joker.

    - C'est lui ? Oui j'en avais entendu parler, mais je ne l'avais jamais vu, pas même en photo.

    - Vous ne devez pas lire le journal souvent.

    - Il est donc détenu ici ?

    - Oui, c'est les meilleur hôpital psychiatrique du pays après tout.

    - Je n'en doute pas.

     

    Rosaline jeta un dernier coup d’œil à la porte de la chambre du Joker, avant d'être poussée à l'intérieur de la sienne.


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